le geste vient de l’émotion.

le geste produit l’émotion.

le geste soigne l’émotion.

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Je développe des ateliers artistiques sous forme de laboratoires de recherche autour de la relation à l'autre à travers le mouvement et l'émotion. Je propose d'entrer en contact avec le geste, comme une investigation par l'intuition : autrement dit, une poétique du mouvement.​

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De manière concrète, il s'agit de faire place nette au corps quotidien en mouvement pour en extraire, de la manière la plus précise possible, un geste. Il peut s'agir d'un geste hérité qu'on s'est approprié, d'un geste identifié chez un proche, d'un geste qui a une histoire singulière, ou même d'un regard, une manière de se déplacer, une intonation de voix comme une note de musique, une façon de réconforter, de s'approcher, de rire, d'enfiler son pull...

 

Alors nous entrons dans la trajectoire du geste, dans son rythme, dans son souffle : le répéter en boucle comme un.e dervish tourneur.se, l'accélérer, puis le ralentir à l'extrême, éventuellement le modifier pour observer le différentiel. Autrement dit, écouter ce qu'il a à nous dire, ou simplement le ressentir. ​Certains gestes remuent le monde alentour, d’autres le figent et ralentissent le temps, d’autres l’apaisent, le caressent et le soignent. La voix, et le regard, sont aussi des gestes. Ils ont un impact, et une raison d'être, même si elle nous reste inconnue.

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Que révèle, ou bien que produit, ce geste lorsqu'il s'invite en nous ?​

Comment peut-on laisser émerger un ressenti, et même peut-être un récit, à partir d'un geste généré de manière répétitive ? Je n'entends pas, par "récit", une forme préconçue selon un arc narratif pré-établi. Je propose justement de s'ouvrir à d'autres structures narratives possibles. 

Comment faire « parler » le corps et l'être autrement, en s'ouvrant à des formes de récits encore inconnues ? Comment faire confiance à nos gestes pour entrer dans "d'autres" états ?​​​

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Ces ateliers s'adressent à toutes et tous. Je propose de passer par l'intériorité et le ressenti pour s'exprimer corporellement et s'éveiller à la relation à soi, à l'autre, ainsi qu'à la conscience du groupe et de l'espace.

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À destination des comédiennes et comédiens, danseuses et danseurs, ces ateliers peuvent nourrir leur pratique de jeu et s'ajouter à leurs outils et leurs savoirs-faire. Après une exploration personnelle, nous affinons l'interaction avec l'autre. Que se passe-t'il si j'offre ce geste à l'autre ? Quels autres gestes cela produit ? 

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Ces temps de recherche peuvent aussi être utiles aux auteur.ices ou aux personnes engagées dans un processus d'écriture. Grâce à d'autres états de consciences et de corps, en incarnant peut-être certains gestes des personnages en écriture, comment ouvrir de nouvelles voies d'accès vers l'écriture ?

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Pour les enfants, ces ateliers se transforment en joyeuse exploration dans l'échange avec l'autre. On plonge dans un univers qui laisse l'imagination se déployer. On se met dans la peau de l'autre : du camarade de classe au poisson des abysses. Il est aussi possible, dans le cadre de ces ateliers, de s'associer à un enseignant afin de soutenir

un apprentissage, grâce à une approche kinesthésique d'un savoir scientifique (géologie, physique-chimie) ou d'un savoir artistique (analyse d'oeuvre, histoire de l'art).

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Je propose donc de revoir, d'étendre et de réfléchir, par le corps, à la définition de ce que serait un récit, une incarnation, ou une danse.

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Enfin, je serais heureuse de travailler à une approche transgénérationnelle, pluri-linguistique, et pluri-culturelle, des gestes, et à leurs partages dans un cadre d'ateliers.